L’impact de la crise sanitaire a été sans précédent pour le secteur du tourisme. Frappé de plein fouet, le réveil sera difficile, il faudra beaucoup d’énergie pour le reconstruire, mais après toute crise, des opportunités naissent. Un des pans de la reconstruction de ce secteur réside dans le développement du tourisme durable, une nouvelle façon de voyager en étant responsable.
Cette semaine, le chef de l’ONU a recensé cinq mesures qui selon lui « doivent être prises à titre prioritaire », afin de faciliter la reprise du secteur :
1. Atténuer les incidences socioéconomiques de la crise ;
2. Renforcer la résilience de l’ensemble de la chaîne de valeur du tourisme ;
3. Optimiser l’utilisation des technologies dans le secteur du tourisme ;
4. Favoriser la durabilité et la croissance verte ;
5. Faciliter l’établissement de partenariats pour permettre au tourisme de contribuer plus avant à la réalisation des objectifs de développement durable.
Ces cinq mesures préconisées doivent permettre au tourisme de retrouver sa position de fournisseur d’emplois décents, de revenus stables et de protecteur du patrimoine culturel et naturel.
Où en sommes-nous actuellement en matière de tourisme durable ?
La plupart des pays à forte dimension touristique sont conscients de la nécessité d’élaborer des stratégies nationales pour développer le tourisme durable afin d’éviter de dégrader leurs richesses naturelles et patrimoniales. Les premiers à s’en être préoccupés sont les responsables politiques des pays touristiques développés, soucieux de préserver leurs espaces naturels et culturels remarquables face à la pression des flux de populations liés au tourisme de masse.
Du côté des producteurs, il est apparu également qu’il n’était plus possible d’utiliser les ressources d’un pays sans en avoir au préalable examiné les conséquences locales et sans avoir sollicité la participation des populations résidentes.
Du côté des consommateurs, les touristes internationaux prennent de plus en plus conscience des effets néfastes du consumérisme à outrance sur leur environnement quotidien et les amène à souhaiter pouvoir recourir à des produits touristiques verts.
Enfin, le tourisme de masse risque d’avoir la peau du climat.
L’importance de protéger la nature, le climat et de maintenir la richesse de notre biodiversité a pour conséquence un changement notable d’attitude des acteurs du secteur du tourisme. La crise sanitaire actuelle renforce cet aspect des choses et nous amène à nous poser des questions existentielles plus vite que prévu.
Désormais, nous voyagerons autrement et nous porterons un autre regard sur notre façon de consommer.
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