Présentiel et distanciel – Deux faces complémentaires d’une même réalité

La situation actuelle de confinement engendrée par le coronavirus nous oblige tous dans l’urgence à déployer des processus de travail, de collaboration, d’enseignement et de formation à distance. 

La part de distanciel, à savoir le home-working - télétravail, les e-meetings, les visio-conférences, webinaires, cours/formations en live et à distance s’est imposée à nous comme une contrainte face au présentiel pour l’instant inaccessible.

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Présentiel et distanciel – Complémentaires et non opposés

Dû à cette situation exceptionnelle, nous assistons pour le moment au climat d’un débat de fond ayant cours depuis déjà plusieurs décennies, que nous caricaturons volontairement ici pour les besoins de la synthèse, entre les défenseurs du « tout au présentiel » pour qui aucune interaction de qualité ne pourraient se faire devant un ordinateur et/ou entre acteurs n’interagissant pas physiquement dans une même pièce et les « techno-branchés » (techies) du « tout au digital » qui ne voient plus l’intérêt des déplacements longs et autres réunions présentielles lorsque le monde est à la portée d’un clavier.

D’un côté, il nous semble que la position du « tout au présentiel » est aujourd’hui dépassée par l’évolution de la technologie et de l’augmentation exponentielle de la qualité des flux et des interactions possibles.

À l’autre opposé, penser que toute les interactions humaines peuvent se faire demain à partir d’un ordinateur relève, à notre égard, d’une vision quelque peu extrême. Prenons un exemple qui parlera à tous, quel intérêt d’un « rencard » (rendez-vous amoureux) qui ne débouchera pas à un moment donné sur un contact physique ?

Entre ces deux positions d’opposition de principe, nous proposons une troisième voie, qui propose d’optimaliser les avantages et diminuer les inconvénients de chaque approche en combinant le digital/distanciel et le physique/présentiel selon les besoins et les contraintes de chaque situation.

Ceci reflète ce que nous vivons déjà tous, naturellement, au quotidien, quels afficionados du « tout au présentiel » n’ont encore jamais réservé un hôtel sur une plateforme ou commandé une pizza par téléphone ? Le téléphone (pas même le smartphone) qui est, pour rappel, déjà en soi une forme de communication digitale qui se limite d’ailleurs au son. Qui se passe encore d’un téléphone de nos jours ?

Une mise en oeuvre de combinaisons basée sur l’analyse de besoins

Nous le constatons, les positions de principe ignorent la réalité, le tenant du présentiel succombe malgré lui à un distanciel partiel quotidien et le tenant du digital ne saurait se passer d’interactions physiques régulières.

L’homme est avant tout un « homo adaptabilus », il adaptera très rapidement ses comportements au meilleur de chaque situation en fonction des évolutions technologiques et considèrera très vite des éléments de son contexte journalier comme naturel, élément qui aurait apparu à la génération précédente comme relevant de la science-fiction.

Selon nous, il en va de même en ce qui concerne les approches digitales et présentielles collaboratives, l’important est d’adapter votre stratégie d’usage à vos objectifs, votre contexte/culture organisationnel(le) et managérial(e) mais également, à vos contraintes.

Dès lors que nous dépassons la dichotomie, nous pouvons alors par exemple, placer les réunions entre responsables couteux et éloignés en distanciel live systématique, (augmentant leur productivité directe d’une demi-journée bihebdomadaire, sans compter leur satisfaction de ne plus devoir effectuer des déplacements fastidieux et inutiles…), tourner des capsules vidéos pédagogiques  ou même un COOC (company online course) à destination de la formation ou de l’onboarding de notre personnel, garantissant que le message sera toujours celui que vous voulez  faire passer, avec une qualité optimale et invariable, prévoir l’intervention du CEO en webinaire, réunissant l’ensemble des 1000 employés de l’entreprise en simultanés à moindre coût mais également, réserver les workshop en présentiel pour du véritable co-développement à haute valeur ajoutée (la base ayant été vue en vidéo), préserver le présentiel pour un face-à -ace de coaching à haute valeur ajoutée entre un manager et son collaborateur, organiser sereinement la fête d’entreprise de fin d’année sachant que les personnes seront heureuses de se voir et que le taux de participation sera énorme et le team building assuré, etc.

Conclusion – Profitons de la contrainte pour imaginer les opportunités de l’harmonisation 

Le contexte actuel qui nous oblige à un confinement complet et par conséquent au distanciel est également l’occasion d’expérimenter l’ensemble des possibilités offertes à l’heure actuelle : live-streaming, webinaires, capsules vidéos préenregistrées, Mooc, Spocs,… la liste serait trop longue.

L’idéal serait, lorsque le présentiel sera de nouveau possible, d’établir sa stratégie combinatoire en fonction des objectifs de l’organisation.

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